10% pour toutes et tous ? NON
Avec la question des retraites, celle des salaires est d’autant plus prégnante pour tou·tes les salarié·es qu’ils·elles font face aujourd’hui à une flambée inflationniste historique (jusqu’à +16% pour les produits alimentaires). C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron et le ministère viennent enfin de présenter leur plan de « revalorisation » pour les personnels de l’Éducation nationale qui connaissent un décrochage salarial depuis plus de 20 ans… Et comme prévu, tout est inacceptable pour la CGT Éduc’action.
Pas pour tous les personnels…
Les personnels administratifs, de laboratoire, sociaux et de santé, AESH et AEd sont exclus des annonces alors que de plus en plus voient leur rémunération stagner au niveau du smic ou s’en approcher du fait de l’inflation. C’est un mépris intolérable pour ces personnels.
Un décret pour suivre le smic……et rien d’autre ?
Un décret du 26 avril augmente, à compter du 1er mai 2023, le minimum de traitement fixé par la
grille régissant la rémunération de la Fonction publique. Ce décret fixe le minimum de traitement,
aujourd’hui correspondant à l’indice majoré 353 (soit indice brut 385), à l’indice majoré 361
correspondant à l’indice brut 397.
En 20 ans, le salaire des catégories C est tombé au niveau du SMIC jusqu’au 7ème échelon du 1er grade,
comme celui des catégories B sur les 2 premiers échelons et le salaire d’entrée des catégories A a chuté
de 11%. Et que dire des temps partiels imposés, des bas salaires et de la précarité statutaire des AESH et
AEd…?
Et ce n’est pas ce nouveau décret qui va améliorer les grilles de toutes les catégories puisque
désormais, l’indice minimum s’applique pour le grade classe supérieure de la catégorie B.
Tromperie…
C’est l’ensemble des grilles qu’il faut revoir en urgence. Il faut aussi réintroduire l’échelle mobile des salaires (qui suit augmentation des prix) pour garantir une Fonction publique de carrière, la reconnaissance de l’ancienneté et de l’expérience et permettre aux personnels de vivre de leurs salaires.
En résumé…
- Pas d’augmentation générale.
- Un minimum de traitement qui s’applique sur plus d’échelons
- Poursuite d’une politique salariale sous la forme de primes pouvant disparaître à tout moment, non corrélées à la valeur du point d’indice, rapidement rattrapées par l’inflation et non comptabilisées pour la retraite.
Exigeons pour tous les personnels, sans condition ni contrepartie…
- Augmentation immédiate de tous les personnels de 400 € net
- SMIC à 2000 € brut
- Dégel de la valeur du point d’indice avec le rattrapage des pertes antérieures
- Indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation
- Égalité salariale entre les femmes et les hommes
- Mise en place d’une échelle mobile de rémunération pour toutes les catégories.
Grilles de rémunération, on fait le point…
Redéploiement /SUPPRESSION : vers une pause à la Centrale…
Lors du dernier CT MEN de 2022, le ministère avait annoncé des chiffres de suppression de postes dans les services avec principalement la disparition de 20 postes pour l’administration centrale.
Lors du CSA d’avril 2023, changement de cap : il annonce remettre à plus tard ces suppressions. En effet, devant les grandes difficultés de mise en place de nouveaux logiciels et le manque de formation sur leur utilisation, le ministère se voit obligé d’entendre les organisations syndicales qui dénoncent les dégradations des conditions de travail provoquées par ces logiciels. Il a aussi décidé de renforcer les équipes et les formations sur le sujet. ENFIN…
La CGT Éduc’action dénonce les suppressions de postes, la mise en place de logiciels sans concertation avec les personnels et les services et la baisse des moyens dévolus aux services informatiques.
Pourquoi il y a Urgence à augmenter les salaires dans l’Éducation nationale ?
Pour rendre les métiers attractifs…
Face aux difficultés de recrutement et au manque de personnels, il faut impérativement augmenter les salaires, améliorer les conditions de travail et redonner du sens à nos métiers.
Pour mettre fin à la précarité...
Cela passe par la création de grilles spécifiques pour les personnels contractuels toutes catégories. Elles doivent prendre en compte le fait que les personnels contractuels ne peuvent pas bénéficier du régime indemnitaire qui représente près de 25% de la rémunération des titulaires. Il faut aussi titulariser sans condition de concours ni de nationalité les contractuel·les et mettre fin aux temps incomplets imposés.
Accord télétravail
Un nouvel accord télétravail sera mis en place dans l’Éducation nationale. La CGT Éduc’action a participé activement à ces négociations longues et très attendues par les personnels. Face aux avancées obtenues pour les personnels, nous avons décidé collectivement de signer cet accord.
Nouveautés et droits garantis en 2020 dans cet d’accord :
- L’éligibilité au télétravail se détermine par les activités exercées, et non par les postes occupés ou le statut de l’agent. « Ainsi, au sein des établissements publics locaux d’enseignement, le télétravail peut être mis en place à condition qu’il soit compatible avec le bon fonctionnement du service public et qu’il s’inscrive dans le cadre d’une organisation collective du travail garantissant la présence d’un effectif suffisant d’adultes au sein de l’établissement. Il est autorisé en fonction du cycle des activités et après échange au sein de l’équipe de travail. »
- Mise en place des jours flottants
- 3 jours de télétravail possibles par semaine (2 jours de présence sur site obligatoires)
- Possibilité de varier les lieux d’exercice du télétravail
- Reconduction automatique des protocoles annuels individuels de télétravail
- Droit effectif à la déconnexion ;
- Équipement à la charge de l’administration.
CGT Educ’Action – 263 rue de Paris – case 549 – 93515 Montreuil cedexTel : 01.55.82.76.55 – e-mail : unsen@cgteduc.fr – internet : www.cgteduc.fr