Blanquer fait du sport

Baccalauréat 2022

Même aménagé, le Bac demeure une machine à trier, à la mise en œuvre bancale

Blanquer  est parti mais ses méfaits restent… Les réformes des lycées sont synonymes d’injustices, de pression accrue sur tous et toutes, de réduction de personnel et d’alourdissement de la charge de travail.

Un contrôle continu Injuste et anti-pédagogique

Des programmes toujours encyclopédiques, des classes toujours surchargées, et désormais, chaque note est un enjeu (pour les lycéen·nes et les profs) du fait du contrôle continu… Alors que le groupe classe est souvent éclaté, cette surveillance permanente ne permet pas de faire de l’évaluation un outil pédagogique.

Tout cela pour finir à la moulinette des algorithmes opaques de Parcoursup dans lesquels le poids de l’établissement d’origine s’est renforcé. A l’injustice de la « méritocratie » s’ajoute donc l’injustice de la réputation de son lycée, puissant facteur d’accentuation des inégalités sociales et scolaires.

Attention aux fausses bonnes idées !

Le ras-le-bol est tel, qu’on pourrait être tenté de regretter les E3C…  Retour des E3C, CCF, spé en mars, maintient des 3 spés en terminale… Ces modalités aménageraient sans fournir la sérénité dans les apprentissages, l’égalité devant l’examen ou une moindre charge de travail. Seules des épreuves nationales, anonymes et en fin d’année, peuvent redonner une valeur au bac en tant premier grade universitaire donnant accès au supérieur sans sélection.

 

Baptême du feu pour le Bac de spécialité

Après deux ans en contrôle continu, les élèves et les enseignant·es de spécialité ont expérimenté ce printemps les épreuves finales de spécialité. Qu’en est-il ressorti ?

1 – Une année « sur la fin » dès le retour des vacances de printemps : l’attention des terminales s’amoindrit en tronc commun  – où les jeux leur semblent faits – et la fatigue se fait sentir en spécialité ; des journées de cours disparaissent (banalisation pour épreuves de spécialité, absences d’enseignant·es pour les réunions d’entente et la correction des copies…). Si ces épreuves se déroulaient en mars comme prévu, on peut craindre que cette « fin d’année » ne commence plus tôt encore. Décidément, des épreuves terminales, comme leur nom l’indique, ça doit se passer en fin d’année !

2 – Passez quelques jours sur Santorin !

Le ras-le-bol est tel, qu’on pourrait être tenté de regretter les E3C…  Retour des E3C, CCF, spé en mars, maintient des 3 spés en terminale… Ces modalités aménageraient sans fournir la sérénité dans les apprentissages, l’égalité devant l’examen ou une moindre charge de travail. Seules des épreuves nationales, anonymes et en fin d’année, peuvent redonner une valeur au bac en tant premier grade universitaire donnant accès au supérieur sans sélection.

3 – Cherry on the cake : ce sont les notes trimestrielles de spécialité qui ont servi cette année pour Parcoursup puisqu’il fallait à tout prix qu’elles soient remontées dans l’algorithme pour pouvoir tranquillement classer les élèves dans une salle obscure.

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