Les contractuel-les de l’éducation nationale, une main d’oeuvre bon marché servant de variable d’ajustement
Le rendez-vous salarial convoqué par la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, le 9 décembre, s’est avéré être plus une farce qu’une véritable négociation.
Alors que le SMIC a de nouveau été revalorisé au 1er janvier 2022, la ministre a refusé toute revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires titulaires.
Et les personnels précaires de la Fonction publique sont laissés à leur condition…
Encore une fois, un nouveau tassement salarial va inévitablement se produire et la masse de contractuel-les ne fera que progresser.
Concrètement, quelles répercussions dans la Fonction publique ?
- En 5 ans + 68% du nombre de non-titulaires. + 87,2% des effectifs d’AED-
- Salaire brut moyen des non-titulaires: 1462€ soit 15% au-dessus du SMIC
En moyenne, le salaire des non-titulaires flirte avec le SMIC.
Pour mémoire, le traitement indiciaire brut moyen :
- Les personnels enseignants : 1805€
- Les personnels administratifs, de labos, santé et sociaux, AED, AESH : 1118€
Le 17 mars prochain, toutes et tous dans l’action pour exiger
- une augmentation immédiate de 400 € de tous les personnels ;
- un SMIC à 2000€ brut ;
- le dégel de la valeur du point d’indice avec le rattrapage des pertes antérieures ;
- l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation ;
- La titularisation des non-titulaires sans condition de concours ou nationalité;
- l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- la revalorisation des pensions.
Et pour les personnels non-titulaires de l’Éducation nationale…
Enseignant·es non-titulaires
Environ 30% gagnent moins de 1520€ net.
Moins de 50% n’ont pas un salaire supérieur à 2260€ net, ce qui correspond aux salaires de fin de carrière.
L’écart de rémunération entre le début de carrière et la fin de carrière est de 14% (pour les titulaires l’écart est de 50%).
Non-titulaires hors enseignant·es
95% des ces personnels ne dépassent pas les 1520€ tout au long de leur carrière.
Le salaire moyen brut des moins de 30 ans est de 1164€ ,celui des plus de 50 ans est de 1035€.
Les femmes accusent un écart de 25% inférieur au salaire des hommes, soit 830€ en moyenne.
Un décrochage par rapport au SMIC sans précédent!
AESH et AED
AESH : le salaire moyen net est de 897€ (souvent des contrats à 24H imposés)
AED : le salaire moyen net est de 916€ avec un temps de travail annualisé et souvent des semaines de travail approchant les 41h.
Personnels Administratifs, techniciens, santé, sociaux
Le salaire moyen net est de 1488€ avec des écarts importants en fonction des primes.
La moitié de ces agent-es ont des salaires ne dépassant pas 1254€ net (en 2021).
Cette baisse du niveau de rémunération a des conséquences directes sur le pouvoir d’achat des personnels.
Elle est aussi un indicateur clair de la dépréciation des qualifications des personnels et des professions exercées.
Urgence !
La CGT Éduc’action revendique :
- un emploi pérenne statutaire pour toutes et tous ;
- une grille salariale démarrant à 2 fois le SMIC soit un salaire de début de carrière équivalent à 4000 € brut ;
- un doublement minimum du traitement entre le début et la fin de carrière, garanti individuellement à tout·e agent·e, pour une carrière complète ;
- une carrière sur 1 seul grade et 18 échelons au même rythme de progression pour toutes et tous.
Tel : 01.55.82.76.55 – e-mail : unsen@cgteduc.fr – internet : www.cgteduc.fr


